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G U R D J I E F F |
Georges Ivanovitch Gurdjieff 1877 - 1949
Personnage controversé, Gurdjieff a pris un malin plaisir à amplifier de façon démesurée les rumeurs qui couraient sur son enseignement et sur lui-même. Plusieurs aspects de cet enseignement survivent, la danse et plus particulièrement grâce à Jeanne de Saltzmann qui a prolongé le lien en mourrant centenaire, la théorie, que l'on retrouve dans les "Fragments..." d'Ouspensky et puis une appropriation de certains mouvements New Age qui se sont emparés tel Oscar Ichazo de l'ennéagramme qui connaît maintenant une vogue surprenante.
Pour le situer historiquement et socialement il est utile de consulter la chronologie de James Moore l'auteur d'une récente biographie.
Pendant ses vingt dernières années
Gurdjieff va centrer une grande partie de son enseignement sur des lectures des
"Récits de Belzébuth à son petit fils", un ouvrage à clés largement considéré
comme inintelligible.
À retenir le fait qu'en 1948, malgré une rupture presque 30 ans plus tôt,
Gurdjieff autorise la publication des "Fragments..." d'Ouspensky et découvre
avec surprise qu'ils sont un compte rendu fidèle et scrupuleux de son
enseignement entre 1915 et 1918. Mais il le répétera à maintes reprises c'est
dans les Récits de Belzébuth que se trouvent la quintessence de son
enseignement, très important aussi les danses. Jeanne de Saltzmann qui l'a toujours
secondé dans ce domaine (et qui a elle même formé des groupes) est la seule
personne qu'il n'intègre pas aux "idiots", et c'est à elle qu'il donnera ses
dernières instructions.
La principale accusation portée à l'encontre de Gurdjieff est celle de
charlatanisme, il faut dire qu'invariablement les annonces qu'il fait paraître
ressemblent à un inventaire de l'arnaque, à Tachkent en 1908 il se présente
comme un hypnotiseur professionnel guérissant alcoolisme, toxicomanie, troubles
sexuels, enseignant les sciences surnaturelles et "maestro dans l'invocation des
phénomènes de l'au delà".
En 1918 à Essentouki dans le Caucase il orchestre une
soit disant expédition scientifique, obtient même de l'aide des autorités
soviétiques, il cherche en fait à "évacuer" son groupe d'élèves, mais à Maïkop
ils tombent en plein combat, de sanglant massacres ont lieu, pourtant il obtient
des sauf conduit de l'Armée Blanche.
À Tbilissi : "le camarade G. Laskhichvili,
ministre de l'Éducation nationale, reçoit une requête due à un certain M.
Gurdjieff, fondateur et directeur de l'Institut pour le développement harmonique
de l'homme, recommandant à l'attention de la Géorgie son système psychosomatique
progressif pour le développement de la volonté, de la mémoire, de l'attention,
de l'audition, de la pensée, de l'émotion et de l'instinct - système qui était
"déjà mis en pratique dans toute une série de grandes villes telles que Bombay,
Alexandrie, Kaboul, New York, Chicago, Christiana, Stockholm, Moscou, Essentouki,
et dans toutes les filiales et foyers de véritables fraternités internationales
de travailleurs.""
Des extraits du film de Peter Brook "Meeting with remarkable men", Jeanne de Saltzmann y figure comme co-adaptatrice et dirige les danses qui sont exécutées par le groupe de Paris. Les musiques sont tirées des compositions de Thomas de Hartmann et de Gurdjieff.
Le stop
L'appareil d'initiation aux mouvements
Un mouvement d'un groupe de danseuses
Deux danseurs au milieu d'un chœur
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